l’ombre, à nouveau

La poésie est un art véritable
Qui se lie à nous et aux autres
À travers des fils inextricables
L’art de se mettre à nu
En criant des mots intimes
à l’immensité des montagnes

La poésie
C’est connaître l’imminence de la mort
Et ne pas faiblir dans des pensées destructives
Apporter de la lumière incandescente
Au noir absolu

Le lecteur
En lisant les poètes
Se met aussi en danger
Et s’ouvre à des choses secrètes
Enfouies en lui depuis trop longtemps

Le poème est un amour pur et lointain
Celui que l’on oubliera jamais
Celui auquel on pense quand les feuilles d’automne
Se détachent des arbres
Et quand la nuit,
les étoiles grimpent haut dans le ciel

Un amour proche
Insaisissable en même temps
Fruit défendu croqué à la dernière minute
À l’ombre du miroir, et des reflets brillants
De notre âme,
éparpillée sur le pas d’une porte

Si profonde est la nuit, que je m’endors toujours
Avec des lumières au fond des yeux
J’ai besoin de cette espérance lumineuse
Pour naître à nouveau chaque matin

Tandis que je rêve de mon enfance
L’autre silhouette écrit des poèmes
Dédiés au charme de l’innocence
Le matin, une odeur de café brûlé me réveille
Et j’aperçois l’ombre furtive se faufiler
Dans sa nuit intérieure.
Le jour et la nuit, deux entités distinctes
Qui parfois se mêlent comme l’eau et le sang
Lorsque la pluie tombe sur nos plaies ouvertes

Alors je monte sur des échasses en bois
Pour voir les champs fleuris autour de moi
Je grandis pour dépasser l’obscurité des villes
Je marche vers l’espoir d’une vie bien meilleure

Et je continue à écrire toute ces vies
qui ne peuvent rester en moi
À toute cette mémoire
Qui se déverse dans ces lignes

Vivre est un poème
Le véritable chant d’amour
à nos milliards de cellules

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